Petrichor-GLITCH

Chang Po-Yang

Pays
Taïwan
Année
2020
Format de projection
Numérique
Durée
6'55
Diffusé dans Compétition #4.

Synopsis

Ce documentaire raconte une grève de la mémoire d’un ordinateur due au besoin humain d’images. Les images générées automatiquement par un mac et Davinci Resolve reflètent la relation réciproque entre la valeur du travail humain et le soi-disant équipement professionnel, comme si le travail pouvait être effectué sans l’intervention de l’homme, il s’agit en fait du ‘’ bullshit jobs’’

Note: David Graeber “Bullshit Jobs” 

Texte du comité de sélection

Une immersion dans le processus de post-production d’images (et dans son ratage technique, d’où le glitch du titre) se révèle une critique drôle et saisissante des shitty jobs. Un film qui superpose plusieurs couches de plaisir visuel avec une belle épaisseur sonore et une ironie rapide et percutante.

– G.M.

Note du Réalisateur

En tant qu’artiste vidéo ne possédant que du matériel de faible qualité, jusqu’en 2020, c’était la première fois que j’utilisais un ordinateur Apple dit « professionnel » avec le logiciel de montage vidéo professionnel Davinci Resolve pour la post-production et la colorimétrie. Mais le imac que j’utilise est un modèle dépassé, et après avoir importé des séquences dans Davinci Resolve, l’ordinateur n’a pas pu effectuer tous les rendus et les calculs, et a eu d’autres problèmes comme une mémoire insuffisante et un matériel faible. C’est pourquoi Apple et Davinci Resolve ont créé un film qui n’a pas été produit par le réalisateur et le processus de montage approprié. Et c’est ce documentaire “d’écran”, screen recording, résultant de l’intelligence artificielle qui remplace le travail humain et est impliqué dans la grève informatique.

Petrichor_Glitch élimine l’élément de travail manuel de l’esprit et du corps humain qui contrôle l’ordinateur dans le processus de travail, pour la première fois, Davinci Resolve procède à des travaux de post-production tels que la correction des couleurs, la correspondance, les transitions, les découpages indépendamment de la conscience humaine, en éditant les images consciemment par sa propre volonté. Ainsi, le film a été réalisé et exécuté par un ordinateur Apple et Davinci Resolve. Ce film reflète les travaux de merde qui peuvent être effectués sans l’intervention de l’homme, et souligne indirectement le fait que les besoins humains en matière d’images créent divers trucs bizarres et stupides.

Pour un créateur d’art vidéo de bas niveau, l’expérience d’être remplacé par des machines la première fois qu’il entre sur le terrain - avec le matériel dit professionnel - est un échec. Le film projette aussi le problème de l’équivalence ou de la transcendance entre les valeurs de travail des différentes classes d’êtres humains et celles des différents ordinateurs “professionnels”. Et est-il vrai que ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir un équipement professionnel sont également incapables de le contrôler ? Il s’agit d’une guerre entre l’humain et l’ordinateur.

– Chang Po-Yang

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