Diffusé dans Compétition #4.
Synopsis
Plastic Flowers, à partir d’un conte traditionnel et de manière allégorique, dépeint un village dont l’eau a été contaminée, ayant pour effet une dépopulation du lieu. Cela nous est raconté par un vieil homme qui revient sur ce lieu après de longues années, pour y chercher ce qui était encore là à son départ. Il est à la recherche d’une fontaine, en vain. Il ne voit que la morosité et des fleurs en plastique. Tout cela annonce peut-être sa fin prochaine…
Texte du comité de sélection
Une histoire féérique aux tonalités mélancoliques narrée en voix off de manière douce et émouvante, un noir et blanc aux tonalités oniriques superbes, un montage simple et captivant.
Les fleurs en plastiques du titre, absolument incongrues, dont l’idée est presque dérangeantes dans ce décor fait de brouillard de campagne, restent imaginées, elles n’apparaîtront pas face à la caméra. L’aspect dramatique du conte raconté restera hors-champs, suspendu et par cela il en sera encore plus fort et intense.
– G.M.
Tout d’abord, quel est le point de départ de votre film ? Quel en a été le contexte ?
Ce court métrage est composé de nombreux thèmes qui sont inclus dans le scénario de mon long-métrage. Je suis en train de développer le scénario depuis un certain temps déjà. Parmi les nombreux aspects, on trouve la mémoire, les saisons de manière symbolique, et l’abandon de la campagne en raison du risque environnemental dans lequel nous, tous les humains, mettons la nature.
Quelle technique et quel matériel avez-vous utilisé pour le réaliser ? Plus généralement, quel est votre processus de création ?
En ce qui concerne la réalisation, à l’aide de la voix-off et la caméra à l’épaule, j’ai essayé de créer un personnage même si celui-ci n’apparaît jamais à l’écran, cela lui donne une dimension bizarre. Au niveau du scénario, un mythe urbain, ou si vous voulez, une allégorie sur l’empoisonnement de l’eau potable du village, complètent la composition de deux dimensions qui s’équilibrent : la réalité et l’imaginaire.
Pouvez-vous expliquer le choix du noir et blanc pour votre film ?
Le noir et blanc renvoie à quelque chose d’intemporel, c’est donc le pilier de la démarche d’écriture. C’est très rêveur à mes yeux. En général, si vous regardez quelque chose en noir et blanc, vous savez instantanément qu’il n’est pas attaché à la réalité. Cette dimension spécifique sert donc l’idée du scénario.
Comment bien de temps vous a pris la réalisation de Plastic Flowers ?
Le tournage n’a duré que quelques heures. Le plus difficile a été d’attendre ces jours brumeux, de terminer l’écriture de la narration et, bien sûr, le montage. Nous avons eu un mois entier avec mon partenaire et coproducteur pour arriver au résultat souhaité.