Riba

Moira Tierney

Pays
Russie,États-Unis
Année
2020
Format de projection
Numérique
Durée
5'20
Diffusé dans Compétition #4.

Synopsis

 

En 2000, Masha Godovannaya a programmé en Russie une série de film titrée Avant-Garde Alternatives: An Evolution of American Experimental Film, et a été projetée dans plusieurs villes : Moscou, St. Petersburg, et  Yekaterinburg. Nous avons rendu visite au cinéaste nécro-réaliste Yevgeny Yufit chez lui près du lac Seliger, pour l’aider à réparer sa maison dans laquelle il nous hébergeait. Nous étions récompensés par le poisson frais qu’il pêchait chaque jour. Ce film est un hommage à Yufit, décédé à St. Petersburg en 2016.

Texte du comité de sélection

Un home movie tout en douceur, fait de tonalités sombres du quotidien. En immersion dans la maison de Yevgeny Yufit et de Masha Godovannaya sur le Lac Seliger, Riba est un film hommage au cinéaste russe, dans lequel la recherche de la beauté par la présentation simple des choses transcende la démarche documentaire.

– G.M.

FCDEP

Quel est le point de départ de Riba ?

Moira Tierney

Masha Godovannaya a programmé une tournée de films d’avant-garde américain en Russie (c’était la première fois que ces films étaient projetés en ex-URSS) et comme j’avais un film dans le programme, elle m’a invité à l’accompagner. Après les projections à Moscou, à St Pétersbourg et à Ekaterinbourg, on a été invité au Lac Seliger. Yevgeny Yufit, cinéaste necro-réaliste, avait une maison au bord du lac. Il y avait une autre maison en travaux ; pendant notre séjour, on a aidé avec les travaux et on s’est régalé avec les poissons que Yufit pêchait dans le lac. Pendant le séjour, j’avais ma caméra 16mm avec moi, j’ai donc filmé cette histoire de poisson.

FCDEP

Quelle technique avez vous utilisé pour sa réalisation ? Et quel a été votre processus de création ? Avec quoi avez-vous filmé ?

Moira Tierney

Masha m’avait trouvé une caméra 16mm russe : un Krasnogorsk K3 (une super caméra, pour ceux qui en cherchent). J’ai l’habitude de filmer ce qui se passe autour de moi et c’était le cas pour ce film. Je n’ai pas tourné beaucoup, à peu près tout ce que j’ai tourné se trouve dans le film, mais j’ai toujours eu du mal à trouver le bon rythme au montage. Ça n’a été que pendant cette période récente du confinement que je m’y suis remise, pour enfin trouver le rythme qu’il fallait. J’ai tourné en négatif, je crois que c’était du 500T.

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