Diffusé dans Compétition #6.
Synopsis
“Esquisse XXX (work in progress)” en plus de son contenu “poétique” et “politique” amène aussi au spectateur à sa capacité de révolte en tant qu’individu avant de laisser emporter par une adhésion collective obéissante et non pensante… Le gommage progressif ne nos concepts antagonistes individu-collectif nous aidera peut-être en tant qu’individu-collectif à imaginer peut-être que tout les éléments du vivant étant connectés cela infirme toutes tentatives “individualistes”.
O. Fouchard 04-2020
Texte du comité de sélection
Tu as raison cher Olivier, il serait tout à fait pompeux de dire que ton film est “post-lettriste”. Les discours sur les “post-ceci” ou “post-cela” sont toujours un peu suspects de vouloir tirer un trait sous les grands mouvements de pensée, de société ou de culture, etc., afin de, sous prétexte de critique éclairée, prétendre se situer au-delà ou au-dessus. Ce film est lettriste. Simplement, directement, clairement. Il articule un ensemble complexe de signe appartenant à des registres, langages et codes différents avec un très subtil sens de la désorganisation, elle-même reflet de la dialectique complexe entre singulier et commun, individuel et collectif. D’accord, ce n’est pas du lettrisme tonitruant, tapageur, seulement du lettrisme élégant, mais droit.
– F.T.
Texte Critique
Esquisse XXX (work in progress) en plus de son contenu “poétique” et “politique” amène aussi au spectateur à sa capacité de révolte en tant qu’individu avant de laisser emporter par une adhésion collective obéissante et non pensante… Le gommage progressif ne nos concepts antagonistes individu-collectif nous aidera peut-être en tant qu’individu-collectif à imaginer que tous les éléments du vivant sont connectés, affirmant ainsi toutes tentatives “individualistes”. “L’individualisme” comme la plupart des “-ismes” est une doctrine et un dogme : qui nécessite une adhésion… Or les Indiens Kogis pensaient : “Quand un être vivant de la forêt souffre, c’est toute la forêt qui en pâtit”, ce qui infirme toutes ambitions individualistes… Mais la volonté de l’individu est déterminante et conditionne par la somme des individus… Aussi la bande-son a été tirée d’extraits d’une émission radiophonique Pour saluer André Breton et ce petit film que l’on pourrait qualifier un peu pompeusement de post-lettriste et post-situationniste propose une réflexion sur notre rapport d’individu-collectif et non d’individu au sein d’un collectif… Mais ce n’est qu’une piste qui anime le vidéaste et n’est pas tout à fait le contenu du film, mais qui cherche dans cette direction aussi… Tenter de sortir de sa propre prison intellectuelle avant de penser à l’évasion de celles des autres afin d’éviter toute pensée totalitaire propice à un enfer pavé de bonne intention ?
– Olivier Fouchard
Pouvez-vous revenir sur la genèse de votre projet ? Quel est votre processus de création ? A-t-elle connu une évolution ?
Genèse ? Disons plutôt qu’il y a un début à tout, d’abord dans le film Trames j’ai essayé de bricoler avec la pellicule 35mm, ce que j’avais commencé en 1986 avec la peinture sur les pas de l’Artiste Pierre Druesne, peintre et sculpteur et aussi trameur-inventeur de nouvelles formes plastique pour aller vite…c’est Trames un film un peu raté en qui concerne le travail sur la couleur : https://lightcone.org/en/film-8368-trames.
Ce film fut ensuite utilisé dans un autre film qui existe en deux versions avec des titres nuancés :
- Carnets d’Ateliers, avec la voix off de Philippe Cote pour le plan d’inauguration avant tout générique écrit. : https://lightcone.org/en/film-10580-carnets-d-ateliers
- Carnets Filmé, monté à partir du film précédent mais resté à l’état de maquette car l’ambition était de le kinescoper en 16 ou 35mm comme ça pour essayer et ajouter de la matérialité à l’ensemble… : https://www.youtube.com/watch?v=TKPO4aFScJU.
Parallèlement je bricolait aussi des trucs à partir du film À bout de souffle de J-L Godard : https://www.youtube.com/watch?v=UnvCaj9Y3uU et https://www.youtube.com/watch?v=T-MFeiHighQ.
Puis je suis revenu au film originel avec une vidéo : Trames 2 All Over. J’ai aussi commencé à voir autrement mes films peints à la mains qui ne sont pas si nombreux : https://lightcone.org/en/film-8372-sol et https://lightcone.org/en/film-7268-encres.
Puis j’ai commencé à assembler tous ces éléments ensemble… J’ai aussi ajouter du son de sorte à ce qu’il ne soit pas forcément synchrone : https://www.youtube.com/watch?v=-gRXpNMGO5g,
Une étape importante : https://www.youtube.com/watch?v=OdUJbLJkuXI
Et enfin, mes frasques post-lettriste on repris le dessus et j’ai commencé à mêler les mots les lettres, et la parole. Cela s’est formé un peu comme un foetus qui se développe, ou encore une arborescence, enfin quelque chose qui naît, vit de façon virtuelle fait d’informations numériques et qui tôt ou tard disparaîtra…: https://lightcone.org/en/film-12052-peintures-esquisse-n1, https://lightcone.org/en/film-12056-multivers-1 et une autre étape importante : https://www.youtube.com/watch?v=OdUJbLJkuXI.
Et enfin, mes frasques post-lettriste on repris le dessus et j’ai commencé à mêler les mots les lettres, et la parole. Cela s’est formé un peu comme un foetus qui se développe, ou encore une arborescence, enfin quelque chose qui naît, vit de façon virtuelle fait d’informations numériques et qui tôt ou tard disparaîtra…
Comment avez-vous conceptualisé votre Esquisse XXX ?
Conceptualisé ? Non c’est plutôt les bribes de l’architecture de mon cerveaux et aussi le désordre de mes émotions qui me permettent de faire des films… Finalement, j’assemble plus que je “conceptualise”, c’est un peu comme partir sur un tableau sans véritablement savoir quelle en sera l’issue ou même la chute ou encore l’échec ou bien l’abandon ou quand et comment cela finira…
Combien de temps a pris son élaboration ?
Je ne sais pas ce n’est peut-être qu’une étape ou une branche de l’arbre… A suivre …. Peut-être si Esquisse XXX est souvent montré comme le point final peut-être que dans 3 ans je reprendrai ce fichier avec d’autres pour bricoler un nouveau “truc”….C’est comme tout c’est incertain, imprévu, soudain, aléatoire…