Diffusé dans Cinéastes 15-17,9.
Synopsis
Masques. Point de vue. Écrans. Distorsions. Toute ressemblance avec notre société est entièrement intentionnelle.
Des personnages masqués errent dans un monde surréaliste, leurs actions étant influencées par un écran central. Deux groupes se forment, les Diamants et les Cils, et la tension monte progressivement.
Dans Verzerrung (Distorsion), j’ai essayé d’examiner les effets d’influences malveillantes sur des groupes de personnes, sans utiliser de dialogue, en m’inspirant du jeu vidéo “We Become What We Behold”.
Nous avons filmé Verzerrung pendant le confinement pandémique, et l’utilisation de masques était un choix à la fois pratique et esthétique. Ils ont créé un sentiment de théâtre de scène ou de pantomime et nous ont donné l’occasion d’aborder le problème des conflits de groupe de manière universelle, sans avoir à tenir compte d’une quelconque ethnie, religion ou classe sociale. Il était particulièrement important pour moi de ne pas soutenir des préjugés préexistants.
Le thème de la “Verzerrung” ou “distorsion” est porté visuellement tout au long du film par l’utilisation de matériel Super-8 développé à la main. L’environnement d’une gare ferroviaire abandonnée a renforcé le sentiment de déréliction et d’isolement.