Diffusé dans Compétition #2.
Synopsis
En pleine période de conquête spatiale, trois coréennes partent aux Etats-Unis pour monter un groupe de pop. Afin de leur assurer un succès, elles incorporent tous les stéréotypes asiatiques que les américains peuvent voir. La réalisatrice tisse des liens entre ces musiciennes, les Kim Sisters, d’autres femmes asiatiques en 1959, et l’histoire de la cinéaste elle-même, en études à l’étranger. Au croisement de la langue, du pouvoir, de l’histoire et de la culture, la réalisatrice met au jour les voix des femmes asiatiques exclues par les hommes et le pouvoir occidental, à travers des images d’archives et des collages.
Documentation
Pouvez-vous nous parler de votre parcours? et de votre rapport à la vidéo ?
Je m’intéresse à faire des recherches par rapport aux existences exclues dans la grande concept comme la nation, l’histoire ou la normalité. Surtout je me demande ce qui serait le plus croyable entre les deux choix : l’histoire que la nation nous apprend, le future que la nation nous garantit. Je suis souvent coincée entre ces deux choix. Cela pourrait être une question déprimante et sarcastique mais pour moi cette conflit et ironie sont un moteur qui me fait créer mes travaux. À travers cette question, je révèle la voix de la vieille vérité cachée ou exclue derrière le monde réel, qui est centré sur l’Occident, un centre de pouvoir masculin. Après que je suis venue en France, il était nécessaire de faire la réflexion sur mon identité, ce qui me met à faire la recherche sur l’identité asiatique, et son histoire également.
Pour moi qui fait partie de la génération des années 90, les divas asiatiques des années 60 n’existaient que sous forme des images floues. J’ai collecté et sculpté des images floues sur la façon dont les femmes peuvent atteindre la physicalité dans le métadiscours de la modernisation et comment cette image a influencé notre génération qui reste dans la tendance de la mondialisation. À travers cela, je souhaite inclure une réflexion sur la subtile résistance culturelle créée par les femmes artistes de la guerre froide à l’ère néolibérale
Pouvez-vous nous parler des collages que l’on retrouve dans votre film?
Tous les collages sur mon film font parties de mon édition de collages aux format A3. La collection de photos vient de pays divers. La plupart des photos sont des images dans les année 80 ou 90, qui illustrent beaucoup de femmes asiatiques qui étaient une actrice ou mannequin qui semblent être très reconnues et à la fois oubliées. À travers ces images, j’essaye de créer des collisions des images en faisant des liens entre les différents langages picturales néo-libérales, qui semblent garantir le succès dans l’avenir.
La présence des images des rats qui se répète est une sorte de métaphore des images des femmes asiatique. Souvent considérées comme des êtres non saint, groupées, qui sont à la fois très présentes et absentes. Parlant de cette idée de groupe, non seulement je tisse l’histoire des femmes asiatique avec ce film, mais je m’intéresse également sur les conflits dans la société minoritaire, ce qui me donne envie de les représenter à l’aide de mes collages mobiles.