Synopsis
Y a-t-il une vie après la HD ? Et surtout : la conscience commencera-t-elle à se révolter à un moment donné, lorsque la MH sera implantée dans tous nos esprits comme une norme sans alternative ? Ces questions semblent être à la base du concept de Tina Frank sur le site 20160815. Ce n’est pas la première fois qu’elle collabore avec Pita (Peter Rehberg), dont le morceau « 20150609 » élève de façon géniale l’approche pop éruptive de Frank à un niveau techno-visionnaire plus élevé et partagé. Ce faisant, tous deux partagent l’intention de saper radicalement les aspects lisses et incontestés de la culture numérique. En d’autres termes, ils ont l’intention d’aider une crudité et une rugosité, que nous avons appris à omettre délibérément dans le cadre de dispositifs de vision et d’écoute de plus en plus fins, à atteindre une nouvelle brillance et une nouvelle actualité.
Tina Frank est une artiste et une enseignante autrichienne à l’université d’art et de design de Linz, où elle dirige le département de communication visuelle de l’institut des médias. Elle se concentre sur la traduction d’un support (texte, musique, information, etc.) en expériences visuelles. Elle a collaboré avec des musiciens pour créer des pochettes de disques, des performances audiovisuelles et des installations présentées dans le monde entier, notamment à Ars Electronica, à Linz, au Centre Pompidou, à Paris, à l’ICC, à Tokyo, et a joué en direct dans de nombreux festivals tels que Sonar, Atonal, Mutek, etc. Elle a reçu le prix Diagonale Prize for Innovative Cinema, a été lauréate ” Winner of the Digital Products from the International Cartographic Conference” et a reçu le prix IIID. Ses œuvres sont représentées dans des collections internationales d’art vidéo, de films expérimentaux et de synesthésie numérique. Les visualisations de Frank se caractérisent par un langage formel abstrait et des couleurs intenses qui explorent de manière ludique les limites de la perception.
