Synopsis
Optimistic Cover, 2015, commence par une longue prise de vue d’un chien sur une large plage enveloppée de brouillard. Au début, on voit le chien assis, qui regarde un moment la caméra avec ses oreilles qui s’agitent, avant de se mettre à courir. Au ralenti, il s’éloigne continuellement d’une position proche de la caméra, mais les coupes le ramènent à chaque fois dans l’image et sa course détendue semble se poursuivre indéfiniment. La scène est rythmée par une mélodie optimiste au piano, elle aussi récurrente. Alors que la musique se poursuit presque sans changement, la prise suivante est introduite brusquement. Sur un fond sombre, divers objets difficilement identifiables, tels qu’une veste matelassée rose et une nappe ronde colorée, sont assemblés pour former un collage plat sur lequel sont projetés des extraits de films parallèles. Dans un petit panneau en haut à droite, on peut encore voir le chien sur la plage, tout en reconnaissant au moins cinq autres prises de vue différentes. Deux panneaux sont dominés par des personnages costumés. L’un d’eux marche le long d’un sentier forestier, une nappe folklorique sur la tête. La seconde, vêtue d’une veste matelassée rose et portant un masque en plastique en forme de tête d’âne, attache avec des doigts agiles un tissu coloré imprimé d’animaux comiques à un mur non moins coloré.
Des scènes individuelles du collage cinématographique, dont les éléments deviennent de plus en plus petits et superposés, sont zoomées alternativement et détachées de l’ensemble pendant un bref instant. Avec l’accent mis sur la figure de marche, la musique se transforme finalement en un tambourinage dramatique. Des extraits individuels sont maintenant joués de plus en plus vite, contrastés par une lumière colorée criarde, et présentés comme une anticipation et une rétrospective du collage principal. Les scènes qui ralentissent à nouveau montrent diverses vues de murs parfois pittoresques dans les villes. En tant que porteurs d’informations dans l’espace public, Optimistic Cover souligne leur potentiel de communication et les structures parallèles de la réalité et de la fiction.
