Marseille, juillet 2009. On revoit les meccano-films du GROUPE DZIGA VERTOV, en présence de Jean-Pierre Gorin.
JPG est magnifique, a la frontera, mais son corps west-coast s’impose, et reste toujours en salle quelques minutes pour parler avec les pellicules. Il regarde, il rigole, il prend de la distance par rapport à la beauté, il démonte cette beauté simple et littérale (chez GDV il suffit d’avoir deux personnages qui mangent des spaghetti sur un pré pour avoir un spaghetti-western) mais en même temps on voit que la beauté des images l’étonne, bégaye, frictionne.
Et presque décider de ne plus en bouger : mais finalement on rentre, chez N. Square Stalingrad. En plus c’est le 14 juillet, malheureusement. On monte sur le toit et malgré les feux on rêve de créer le HQ de notre cellule là-haut. OFF. Mais cette VOIX se répète. s’efface. se répète. s’efface. machine-gun. machine à écrire. machine-gun. machine à écrire. On descend sur YOUTUBE. Le vent d’est en 10 parties. il fracture. il multiplie. Nous traçons un geste à partir de la matière redondante. des intervalles. des ritournelles. des échos. des distances. machine-gun. machine à écrire. machine-gun. machine à écrire. and British Sounds.
P.S. Le même jour on apprend que :
a) JG a perdu un oeil suite à un tir de flashball des forces de l’ordre ;
b) plusieurs amis à Turin, JL inclus, ont été arrêtés par la police à cause d’une occupation contre le G8 de l’université.
IL YA DEUX VOIX QUI MENTENT DEUX VOIX QUI BEGAYENT
QUELLE EST LA NOTRE ? COMMENT LE SAVOIR ? QUE FAIRE ?
silvia maglioni
(le vent d’est 2009 - un projet inachevé de n. gerber s. maglioni g. thomson)