Diffusé dans Compétition #3.
Synopsis
Un film conceptuel expérimental librement inspiré de Mille Plateaux de Gille Deleuze et Félix Guattari. Par un travail sur la forme, le film rend compte de certains concepts philosophiques comme celui de déterritorialisation, par l’usage d’une caméra sans pied ou bien par l’utilisation de l’effet vertigo (combinaison d’un zoom et d’un travelling dans des directions opposées), mais aussi des concepts comme la transience, la persistance ou l’épuisement.
Texte du comité de sélection
Certes Deleuze, mais voir, c’est voir, et représenter c’est représenter. Qu’est-ce que tu représentes Andrea ? Un excès. Le film agence des signes iconiques, des signes plastiques, des signes sonores relevant du musical, des indices sonores matérialisant. L’enchaînement rapide des plans évacue immédiatement la possibilité d’une position d’extériorité contemplative. Nous sommes conviés à une expérience d’hypersentir. Peut-on voir ? Non. Peut-on entendre ? Non. Seulement hyper-voir et hyper-entendre. Cette combinaison audiovisuelle, qui est en réalité l’expression d’une volonté d’oppresser, au moins sur le plan cognitif, est habile. Parce qu’il y a derrière une solide culture visuelle et sonore, une culture de la représentation. Ce qui est drôle, c’est qu’à la fin, on cherche toujours quelqu’un avec qui la partager.
– F.T.