Diffusé dans [REPORTÉE EN SALLE] Compétition #7.
Synopsis
“Regina 11” est le pseudonyme de Regina Betancourt de Liska, figure atypique et multiforme de la culture populaire colombienne. Bien que son nom soit presque toujours associé à la sorcellerie et aux superstitions, elle a créé, à travers son iconographie et ses performances, son propre monde plein de références à la fois insolites et disparates. Son potentiel idéologique et son charisme particulier l’ont amenée à fonder le Mouvement Unitaire Métapolitique à la fin des années 70, devenant ainsi une pionnière mondiale de la représentation politique des femmes.
Texte du comité de sélection
A travers un collage d’images d’archives analogiques des années 70 à 90, Julián Pedraza construit un portrait puissant d’une figure marquant de la vie politique et sociale colombienne. Padraza réalise un travail esthétique fort et captivant dans lequel la critique politique et la fascination pour les éléments surréalistes de la culture populaire colombienne s’enchevêtrent dans un montage drôle et perçant.
– G.M.
Quel est le point de départ de votre film ?
Ce film parle de Regina 11, un personnage colombien que j’ai toujours admiré. Je collectionne depuis des décennies des images de sa carrière de politicienne, de “médium”, d’interprète… Maintenant qu’elle a 83 ans, j’ai pensé que c’était une bonne idée de faire quelque chose avec toutes ces images avant sa mort. Elle mérite d’être reconnue au niveau international.
Combien de temps vous a pris l’élaboration de votre film ?
En quelques mois, j’ai sélectionné, monté et commandé toutes ces images analogiques que j’avais depuis les années 90.
Comment intégrez-vous ce film dans votre travail ?
Eh bien, mon travail a beaucoup à voir avec le contexte sous-développé dans lequel je suis née, et Regina 11 est un bon exemple de ces folles expressions culturelles des pays sous-développés ; des expressions qui, de mon point de vue, sont de “l’art involontaire”, en fait, elle incarne l’avant-garde sans même le savoir.