SOME STRINGS

Avant chaque séance de cette 26e édition du FCDEP, sera projeté un film de l’ensemble Some Strings

dim. 13 octobre 202413.10.24
19H00—19H30

« Chaque mémoire libérée est le premier moment de toutes les mémoires rassemblées. » Édouard Glissant


Des cinéastes et des artistes de part le monde ont formé Some Strings, un ensemble de gestes filmiques inédits qui prend sa source en Palestine, là où le poète et professeur Refaat Alareer a été ciblé par des frappes israéliennes, avec sept membres de sa famille.
Dans son dernier poème : Si je dois mourir, publié cinq semaines avant son assassinat. Refaat Alareer demande à ceux qui doivent vivre de créer un cerf-volant – de longue date objet de résistance – avec des bouts de ficelles et Some Strings, comme chacun de ses lecteurs, le reçoit en héritage. Les cerfs-volants sont ici une diversité de regards qui partagent un espace contre les silences,
l’indifférence internationale et l’approbation continue des Etats, qui fabriquent d’ores et déjà des confusions mémorielles sur le plus grand massacre civil du 21e siècle.
L’extermination systématique du peuple palestinien en terre palestinienne est engagée sous nos yeux et la diplomatie internationale ne réussit pas à empêcher les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les actions génocidaires.
« Il faut rappeler qu’il y a génocide chaque fois que l’on nie le lien organique de populations au genos, à ce qui nous est commun. Quand le ministre israélien de la défense Yoav Gallant dit qu’en face il y a des ‘animaux humains’, il exprime pédagogiquement des intentions génocidaires. Quand le président d’Israël dit qu’il n’y a pas de différence entre civils et combattants et soumet toute la population palestinienne à une punition collective, quand des ministres du gouvernement israélien affirment que l’utilisation de bombes nucléaires contre Gaza est plausible, (…), quand nous découvrons des plans de déplacement massif de Palestinien.nes, quand la ministre israélienne de l’égalité sociale et de l’émancipation des femmes déclare qu’elle est « fière des ruines de Gaza » et que, dans 80 ans, « tous les bébés pourront raconter à leurs petits-enfants ce que les Juifs y ont fait, nous ne sommes pas seulement confrontés à des intentions génocidaires, mais à l’une des déclarations du culte de la violence les plus sordides et intolérables que l’on puisse imaginer. » Vladimir Safatle, Avril 2024 (Université São Paulo). Lancé en mars 2024, Some Strings rassemble à ce jour plus de 100 artistes, produisant près de 6 heures de films, diffusés depuis le 25 juin et sans limite de dates, dans le monde entier : salles de cinéma et festivals en avant programme ou en continu. Some Strings s’adapte à tous les espaces associatifs, campements de protestation, centres d’arts.
Cette initiative va continuer à se construire et sa diffusion va s’effectuer sur le court, le moyen et le long terme.


si je dois mourir,
tu dois vivre
pour raconter mon histoire
vendre mes affaires
acheter un morceau de tissu
et des bouts de ficelle,
(fais en sorte qu’il soit blanc avec une longue
traîne)
pour qu’un enfant, quelque part à gaza
les yeux levés au ciel
qui attend son papa parti en flammes—
sans avoir fait ses adieux à personne
ni à sa chair
ni à lui-même—
vois le cerf-volant, mon cerf-volant,
celui que tu as fait
voler là-haut
et pense pour un instant qu’un ange est là venu
ramener l’amour
si je dois mourir
que cela amène l’espoir
que cela devienne une histoire

Refaat Alareer, « Si je dois mourir »

 

Artistes
alain gomis, alain kassanda, alexia roux & saad chakali, ali arkady, ali cherri, alice brygo, amel alzakout, amie barouh, anhar salem,
anne penders, annik leroy & julie morel, apichatpong weerasethakul, aude fourel, axelle poisson, bahia bencheikh el fegoun, basma al-sharif, baya medhaffar, ben rivers, ben russell, bani khoshnoudi, bo wang, bruce clarke, charlie shackleton, christophe clavert, claire fontaine, collectif hawaf, corinne castel, dalila mahdjoub, dania reymond, daniela ortiz, declan clarke, djamel kerkar, douglas gordon, dora garcía, elena lópez riera & philippe azoury, éléonore weber,ellie ga, eric baudelaire & claire atherton & marius atherton, eva giolo, eyal sivan, fernanda pessoa, francis alÿs, franssou prenant, génesis scarlet valenzuela valdez, ghassan salhab,
hassen ferhani, idit nathan, ignacio agüero, ismaïl bahri, jayce salloum, jeremiah mosese, jerónimo atehortúa, jilani saadi, joie estrella horwitz, julie courel, juruna mallon, kamal aljafari, khaled abdulwahed, kiswendsida parfait kaboré, khristine gillard & mohammad hammash & filip momikj, kyoshi sugita, lana daher, laura huertas millán, lav diaz, léandre bernard brunel, lene berg, leos carax, lucie kerr, m’hand abadou djezairi & marcel
mrejen, mali arun, maria aparicio, marielle chabal, marwa arsanios, maryam tafakory, mehdi meklat & badroudine saïd abdallah, michaël andrianaly, mira adoumier, misha zavalniy, mitra farahani, mohamed bourouissa, mohanad yaqubi, monica maurer, muriel modr, nadia ghanem, narimane mari, naël khleifi, niles atallah, noma omran & ossama mohammed, newton ifeanyi aduaka, onyeka igwe, pablo sigg, philip rizk, philippe parreno, pierre creton, primo mauridi, raman djafari, renée nader messora & joão salaviza, saif fradj & mahshid mahboubifar, safia benhaim, samir guesmi, sarah beddington, sarah wood, sepideh farsi, serge garcia, sharon lockhart, silvia maglioni & graeme thomson, simplice herman ganou, soumeya ait ahmed & nadir bouhmouch, suneil sanzgiri, tariq teguia, taysir batniji, ugo rodinone, valentin noujaïm, valérie massadian, valérie osouf & cromix onana, victor missud, virgil vernier, wendelien van oldenborgh & cathleen schuster & marcel dickhage (titre provisoire), wiame haddad, wilmarc val, yann gonzales & alain garcia vergara, yannick kergoat, yohei yamakado, yosr gasmi & mauro mazzocchi, youssef chebbi (d’autres ficelles à venir).

Agenda des programmations et événements : some-strings.org
Contact : somestrings.boutsdeficelles@gmail.com

Image : Dénouement (Ismaïl Bahri, 2011)

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