Cinémathèque Temporaire du CJC #26

Fri 24 September 202124.09.21
19H00—20H18
1 rue Charles Garnier
93400 Saint-Ouen
Fee
Pay-what-you-want
Lieu
Salle Star Trek 2ème étage
Doors open at 6:30 pm, screening at 7 pm

In 2021, the Collectif Jeune Cinéma celebrates its half-century of existence. To celebrate it, we invited ourselves in residence at Mains d’Oeuvres (Saint-Ouen) in order to set up the Collectif Jeune Cinéma’s Temporary Cinémathèque. More than a third of our catalog will be screened there, at the rate of one screening per week every Friday, and one full Saturday per month. There will be almost 80 screenings in all, with films from 2020 to 1943.

Films will be shown in reverse chronological order, according to their production date. Members of the CJC, all filmmakers, will welcome you in this space that we hope will be open to all : that’s why the entrance fee is pay-what-you-want.

At the end of each screening, there will be a discussion in the cinema or at the bar of Mains d’Oeuvres.

Program

Light / Sound
Vicky Langan and Maximilian Le Cain
Ireland
2010
Digitized video
7'26
Etrange Etranger
Jean-Philippe Dauphin
Belgium
2010
Digitized video
12'
Trinkler
Marie-Catherine Theiler
Switzerland
2010
Digitized video
9'
La Femme au lys rouge
Frédéric Fenollabbate
France
2009
Digitized video
13'
Notturno
Mauro Santini
Italy
2009
Digital
7'30
Nothing to fear but nothing itself
Salise Hughes
USA
2009
Digital
5'
Filmmembrana
Maurizio Mercuri
Italy
2008
Digitized video
6'53
Hallo Papi
Salma Cheddadi
France
2009
Digitized video
6'
Ville Marie
Alexandre Larose
Canada
2009
16 mm
12'30

Documentation autour de Nothing To Fear But Nothing Itself (Salise Hughes, 2009): Texte de Marie-Pierre Burquier

Nothing To Fear But Nothing Itself est un essai vidéo réalisé en 2009 par l’artiste américaine Salise Hughes à partir de fragments d’épisodes de la série « The Man from U.N.C.L.E. », une série d’espionnage américaine des années 1960. Artiste basée à Seattle, Salise Hughes est coutumière de la pratique du found footage, son travail consistant principalement en la manipulation d’images existantes : elle réagence, recolorise et surtout fait le vide dans un large corpus d’images populaires souvent issues du cinéma classique hollywoodien. Influencée par la théorie féministe, elle cherche à créer de l’espace dans ces images, en retirant tantôt le fond, tantôt les personnages, afin d’interroger le fonctionnement du regard, la représentation de l’identité et la confusion des genres. Dans Nothing To Fear But Nothing Itself (qui a obtenu le grand Prix de la Presse au 12ème Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris en 2010), Salise Hughes relit des fragments de « The Man from U.N.C.L.E. » à partir de la déambulation d’une étrange silhouette, à la fois homme et femme, capable de toutes les mutations. Tandis qu’une équipe de scientifiques cherche à éliminer cet « ennemi » insondable, le personnage incarné par Judy Carne vient détruire la table de contrôle du laboratoire pour lui
venir en aide. Ce nouveau récit prend forme grâce à des effets de retournements, de variations et de répétitions qui viennent créer une danse rythmique qu’accompagne la bande-son de
Jason Staczek. Dans le sequel de cet essai, intitulé Celluloid Heroes Never Really Die (2010), Salise Hughes poursuit son exploration de cet « arrière-monde » des fictions du passé, peuplé par des héros qui semblent à la fois en cours de désubstantialisation et fondamentalement immortels.

 

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