Session as part of the Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris.
Dérives grotesques à l’envers des images,
la Tourne du Fou a trois pieds
pour fouler la foule envoûtée.
Fous de tous bords, fous sans frontières,
enfants du feu, enfants d’Hermès,
chiens éperdus, errants sans fins,
toi qui entres seras roué,
nulle palinopsie pour te sauver
du chant occulte des images.
oracles ivres !
athanors fêlés !
soifs à venir !
Tourne la Tourne du Fou !
Que l’Image te transperce
et te retourne l’anatomie,
cul par-dessus tête,
au jeu du pet-en-gueule
l’on souffle à la renverse,
car c’est d’un rire que point l’effroi
quand l’écueil des jours passés
brise la proue de tes créances,
la vague abonde alors
de mille figures enfouies,
d’apparitions virantes.
Goliards en gueule,
Coquillards en fuite,
apostats du réel
et les marfaux et francs-mitoux
et les narquois et rifodés
les fol-en-Christ, les gyrovagues -
navires sans matelot,
ils vont, ils dérivent,
dans l’air comme l’oiseau.
Sois fou ! proprement fou,
néocaudal, multicaudal,
syncrétique et synoptique,
cérémonieux, atrabilaire,
trottinant et circulaire,
littéral et synodal,
arctique et auroral,
gymnosophiste et mimétique,
propédeutique et troglodyte :
tourne donc la Tourne du Fou !
suis le souffle des cieux,
les fagots, les fouets, les faînes
et sois la traîne, la senne, la sente,
la trace qui perce l’os,
la fine amour des arabesques !
— Bombastus et Nadia Barrientos